Nommée ainsi d’après deux explorateurs portugais, Diego Diaz et Herman Suarez, qui sont venus laisser leur empreinte malheureuse en ravageant la région, pillant et massacrant la population, respectivement en l’an 1500 puis en l’an 1506, avant de s’en retourner vers les Comores ou les Portugais s’étaient déjà implantés en l’an 1000, c’est le nom européen d’Antsiranana.

2e plus belle baie du monde avec ses 156 km de côtes, je ne saurais dire n’ayant pas vu celle de Rio, mais il est certain que la baie est magnifique. La région de Diego est très montagneuse et sèche, car balayée les 2/3 de l’année par le vent Varatraza, la ville de Diego est en hauteur et surplombe sa baie, bordée par endroit de mangroves. C’est une vue infinie sur une mer perpétuellement agitée par le vent, carrément houleuse au loin, claire et fraîche qui mérite amplement son surnom de mer d’émeraude pour sa couleur bleu vert, telle un collier de pierres précieuses déposé sur la baie par mère Nature.

Baie de Diego

En réalité, toute la côte autour de Diego est bordée de baies, baie des Pigeons, baie des Dunes, la plus connue et celle pour laquelle les voyageurs vont dans le nord du pays, est la Baie des Sakalavas. Le vent règne en maître sur la mer, et rend possible une activité sportive très prisée dans la région, le Kite-surf, auquel s’adonnent les vacanciers, comme les locaux. Impossible de se baigner ou de s’étendre sur la plage pour bronzer quand le vent se lève, les vagues viennent s’écraser violemment sur la côte tandis que le sable d’un blanc cristallin se soulève et vous fouette les jambes.

Nous avons d’ailleurs assisté au 1er Festival international de Kite-surf, organisé par le ministère du tourisme et la région DIANA. Nous avons été agréablement surpris par l’organisation, le festival s’est déroulé sur trois jours, avec des participants malagasy, mais aussi des sportifs venus de la Réunion et des Comores. Sous un chapiteau monté sur la plage, un animateur commentait les prouesses sportives des kite-surfeurs, tandis que des musiciens étaient chargés de mettre un peu d’ambiance chaque fin de journée. Les organisateurs ont voulu impliquer les différents partenaires de la région, afin que tout le monde comprenne l’impact positif de ce type d’évènements, susceptibles de générer des retombées économiques substantielles pour tous. Ainsi, les petites gargotes ont été sollicitées pour nourrir tous les visiteurs, la police et les militaires pour surveiller la route et s’assurer que tout se passe bien. L’intention est de renouveler l’évènement chaque année, d’attirer plus de monde et que les locaux participent afin de pouvoir en retirer des bénéfices.

Les lieux se prêtent effectivement à cette activité, et on leur souhaite du succès. Cependant, le kitesurf, ce n’est pas pour nous. Nous, on aime se prélasser sur la plage, prendre le soleil et nous baigner dans une eau tranquille, c’est pourquoi nous avons aimé séjourner à Ramena, à 18 km de Diego-Suarez.

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