Comment ouvrir une noix de coco à la machette, sans se couper une main
D’abord, il faut se procurer une bonne machette, on en trouve dans toutes les quincailleries. Puis il faut trouver le bon professeur, et là, tout malgache qui se respecte et qui habite à proximité de cocoteraies sait comment ouvrir une noix de coco. Nous avons eu la chance de trouver cette personne en José, le gérant de l’hôtel Lasy Gasy où nous avons séjourné à Mahajanga, monsieur très gentil et serviable qui a bien voulu nous montrer comment faire, et nous donner les bons conseils pour ne pas nous couper une main! Parce qu’on fait ça à la machette quand même, il ne s’agit pas de louper son coup!
Donc, Rado a acheté une machette, et il a pratiqué avec José. D’abord, comment choisir une noix de coco si l’on veut beaucoup d’eau de coco a l’intérieur et une chaire ferme, il faut choisir une noix arrivée à maturité, bien grosse, verte, avec deux larges auréoles sur sa partie pointue. On la décroche en faisant tourner l’épaisse tige qui la tient jusqu’à ce qu’elle lâche. Puis, il faut poser la noix au sol, couchée, de façon à ce qu’elle tienne en équilibre pour pouvoir découper le chapeau par laquelle elle est attachée à l’arbre. On peut alors tout de suite boire son eau délicatement sucrée au goût de coco par ce trou.
Mais ce n’est pas fini, il reste maintenant à ouvrir la noix en deux pour atteindre la pulpe de coco. Pour cela, on tient la coco d’une main et on la fait tourner tout en frappant le milieu avec la partie non tranchante de la machette de l’autre main. Il faut frapper assez fort pour que la coco s’ouvre en deux , et c’est encore une fois tout un coup de machette à trouver. Et voila, on peut enfin déguster la chaire de coco en grattant avec un morceau de coque, comme une cuillère, la chaire est ferme mais non dure, blanche et savoureuse. C’est un fruit délicieux et très nourrissant, on arrive rapidement à satiété avec une belle noix de coco. Ça, c’est si on veut consommer tout de suite.
Cependant, on peut aussi vouloir conserver la noix de coco au frais, prête à consommer pour plus tard. On place à nouveau la noix en équilibre sur son cul, et on la penche légèrement en la tenant par le haut, afin de pouvoir faire des entailles à la machette tout autour dans le sens de la longueur. Le but est de pouvoir éplucher la noix de coco, comme on éplucherait une orange par exemple. On enlève d’abord les tranches de coque, puis on arrache la membrane fibreuse qui la recouvre, de façon à arriver au cœur de la noix de coco, la membrane brune et dure qui abrite la chaire. Il faut quand même le coup le machette juste pour arriver à ce résultat, et sans se couper un doigt au passage! Et voila, on a une petite noix de coco à mettre au frais pour plus tard (vidéo de l’épluchage sur notre chaîne Youtube).
C’est donc la bonne technique pour déguster une belle noix de coco, lorsqu’elle est arrivée à maturité. Mais les vendeurs de rue la cueillent souvent trop jeune, avec peu d’eau à l’intérieur, et une pulpe encore molle. On les appelle alors des cocos crémeuses, et ce ne sont pas nos préférées. Maintenant que Rado a appris la technique, et a pratiqué deux ou trois fois avec José, il est prêt à se lancer tout seul pour que l’on savoure toujours de délicieuses cocos. Reste à apprendre à monter à l’arbre à la force des pieds et des mains, ce sera pour une autre leçon, laquelle demandera certainement un peu plus de pratique!;)
Miam Miam et ce jus si frais et si délicieux sans oublier la pulpe de coco qui est crémeuse à souhait lorsque le coco est jeune. MIAM MIAM!
Oh oui, on en a bu et mangé beaucoup à Mahajuanga! C’est delicieux et très nourrissant aussi en fait.